Un GROUPE DE REFLEXION
AUX LOCAUX MOTIV
10 BIS RUE JANGOT LYON 7
Le groupe de réflexion avait pour objectif de nourrir les pratiquant.e.s par des échanges autour des valeurs du Contact Improvisation. L'aboutissement de ces échanges était de proposer une forme spécifique d'intervention aux Dialogues en Humanité, afin de justement véritablement dialoguer sur le sens de la pratique tout en la faisant découvrir.
Au commencement...
- une proposition :
une proposition de réflexion suffisamment large pour que le groupe la questionne, la modèle, l'utilise, s'en saisisse pour définir sa propre interprétation du thème et ses propres orientations de travail
« L'expérience de l'empreinte dans le contact improvisation, peut être celle de l'empreinte de son corps sur le sol et dans l'espace, de l'empreinte évanescente de sa kinesphère, de l'empreinte énergétique de sa dynamique...
Une empreinte comme celle laissée sur le sable, qui invite par le partage de poids à l'expérience de la liberté du mouvement. Une liberté qui dit oui, qui dit non, qui dit hasard et surprise, qui dit adaptation, proposition, intention ou même refus, sans jamais avoir à se justifier.
Une empreinte qui est langage de la fluidité par l'espace que l'improvisation permet à l'alternative.
Une empreinte du temps et de l'espace sur les corps et sur les êtres.
Mais si le corps, l'espace, le sol, se font empreintes mouvantes dans la pratique du Contact improvisation, que laisse le Contact improvisation comme empreinte sociale chez les pratiquant.e.s?
Que confirme-telle, infirme-t-elle, transforme-t-elle ou ouvre-t-elle dans les valeurs de celles et ceux qui traversent son expérience ?
Qu'est ce que le Contact improvisation suggère comme valeurs à partager, débattre, expérimenter auprès de ses pratiquant.e.s comme dans l'espace social partagé ?
Qu'est ce que le Contact Impro suggère du « vivre ensemble » ? » Cécile
C.
- un projet :
la direction de ce groupe vers un projet concret, lui permet de s'orienter non seulement sur les valeurs de la pratique mais également sur la retranscription concrète physique, corporelle de celles-ci dans la pratique du CI.
Ainsi le groupe s'attelle également à trouver une forme d'atelier originale pour le festival des Dialogues en humanité dans le cadre des ateliers du sensible.
Par la suite, le groupe a choisi un 1er temps
de travail qui par les mots cherchait a
mettre en évidence des thèmes propres à la
pratique.
Ainsi ont été dégagés les thèmes suivants:
le Ci, une expérience du moi à travers mon corps
Ci et authenticité
Ci et universalité (sens du collectif, démarche démocratique, langage, animalité, état de nature)
Ci, genre et sexualité
CI et société
Le groupe a également émis des hypothèses sur la façon de transmettre le CI dans le cadre des Dialogues en Humanité
Que proposer ? quelle forme ? comment garder le mystère, la « magie » de la pratique ? Comment ne pas faire de proposition qui enferme dans des définitions et donc risque d'exclure alors que le CI par son souhait de non institutionnalisation, de mixité danseurs/non danseurs a toujours tenté de se vouloir une pratique ouverte, une pratique d'expérimentation de la liberté ?
A cela nous répondons que la simplicité, la légèreté peuvent non seulement assurer d'une démarche d'ouverture, d'accessibilité mais aussi de libre arbitre pour les personnes qui viennent découvrir la pratique. (renvoie à W s/ la composition, qu'est ce que proposer une image ? + renvoie à la résonance des mouvements par les états de présence, aux neurones miroirs)
Le groupe s'est ensuite impliqué dans une
forme de travail qui allait des mots au corps
et du corps aux mots, comme il l'avait
souhaité.
Pour cela, il a fallu revenir avec l'ensemble des participants sur les intentions et attentes des uns et des autres vis à vis du groupe de réflexion. Ensuite le travail de va et vient entre mots et danse a commencé. Plusieurs rendez-vous étaient nourris de cet objectif (3 séances de 4h)
Le groupe s'est octroyé un temps de bilan
intermédiaire.
Ce temps de bilan a permis à d'autres de rejoindre le groupe et de saisir les avancées de celui-ci.
Mais ce temps a également permis d'élaborer les prémisses de la trame de l'atelier qui sera proposé lors des Dialogues en Humanité.
Le groupe reconnecte alors le thème d'empreinte sociale avec le souci de transmission lors des Dialogues en Humanité. Quelques mots sont pensés comme pouvant être facilement compris comme des mots du langage social et comme pouvant être facilement transmissibles corporellement. Les notions de partage, de rencontre, de regards, d'engagement...On peut également réutiliser les mots du texte d'ouverture du groupe de réflexion comme adaptation, intention ou même refus. La trame pense des temps de collecte collective des impressions des participants, elle pense le rythme de l'intervention et l'originalité de l'approche du thème tout en maintenant un souci de progression et d'accessibilité.
Objectifs privilégiés :
- Favoriser l'aspect ludique par le choix des exercices et par le rythme (surtout dans la première phase).
- Utiliser l'imaginaire de la ville afin que les participants
puissent facilement s'approprier les exercices. Imaginaire qui a l'avantage d'être commun. Aussi, il se réfère à la dimension sociale de la thématique
- Mise en place d'exercices en lien avec le quotidien et les
gestes quotidiens comme porte d'entrée au contact. L'imaginaire de la ville peut également être utilisé (mouvement de foules, contact dans les transports en
commun...).
- Récolte avec écriture des mots clés qui seront disposés sur le lieu de l'atelier. Mots sur lesquels nous reviendrons d'une manière ou d'une autre et qui forment l'empreinte.
Investissement crescendo des participants.
Dates & Pistes de
travail
le vendredi 22 février: Ethique du CI, ce que la pratique dévoile aux individu.e.s
- présentation des dialogues en humanité
- élaboration d'un dictionnaire éthique de la pratique
le vendredi 26 avril: Ce que le Ci propose par son éthique au "vivre ensemble"
- bilan des avancées présentation du projet pour les nouveaux et nouvelles
le vendredi 31 mai: on récacupépète
quoi qu'on a dit? quoi qu'on pense?
comment allons nous animer l'espace des dialogues en humanité (+ photos? musique?...)
Suite à ce groupe de réflexion le 19 septembre 2014, Jam in Lyon a participé à la journée "Danse avec les genres"
Danse avec les genres
19 septembre 2014 – ENS de Lyon – Amphi Descartes
13h – 15h Table
ronde : Danse, genre, classe et « race ». La valse des identités
- Laura Cappelle (Paris III Sorbonne Nouvelle)
La danse classique, assujettie aux normes de genre ?
- Sylvie Perault (ENSATT/Paris III Sorbonne Nouvelle)
Des danseuses en scène ou la traduction des
mentalités dominantes (de 1864 à l'orée de la Seconde Guerre Mondiale)
- Sophie Jacotot (EHESS)
Genre et danses de couples dans l’entre-deux guerres : transgression ou régression ?
- Mariem Guellouz (Paris V Descartes)
Danses d’Afrique du Nord : représentations genrées
15h – 15h15 Pause
15h15 –
16h30 : Intermèdes : Autour de…
- Paul Brocart (ENS de Lyon) et Ariane Temkine (Paris III – ENS Ulm)
Le voguing. Autour de Paris is burning
- Entretien avec Anne Martin (danseuse, enseignante au Conservatoire National de Lyon)
Autour de Pina Bausch
16h30 – 16h45 Pause
16h45 – 18h45 Table
ronde : Genre et apprentissage de la danse
- Cecile Chiampo (Association « Jam in Lyon »)
Genre et sexualité dans la pratique du Contact Impro
- Gwenaële Magnet (Centre chorégraphique national de
Rillieux-la-Pape)
Les projets d’actions et d’éducation artistiques : le corps en jeu en milieu scolaire
- Geneviève Cogérino (CRIS Lyon
I)
Le facteur du genre dans l’enseignement de la danse en EPS